Proportions

Je ne suis sûrement pas la seule maman de préma qui s'échappe à corriger l'âge après le 2e anniversaire de son enfant (on est censé cesser de corriger)... mais bon, c'est parfois un peu compliqué d'expliquer la différence - dans certaines situations - entre un enfant ordinaire et une merveilleuse petite fille débordante de vie qui est née un peu trop vite.

Il y a la bouche qui part toute seule aussi, après tous ces mois à expliquer l'âge (réel; corrigé) de Camille. Je crois que si je disais simplement : «elle a deux ans» ce ne serait pas assez. Ce serait ordinaire. Ça reviendrait à passer trop de choses sous silence. Camille, elle n'a pas «juste» deux ans; Il y a des parties d'elle qui sont rendues à deux ans, et pour certains aspect, elle n'en est pas rendue là. Oui, quelque part entre maintenant et l'an prochain (3 ans), elle aura rejoint les courbes standards de développement... on dira alors deux ans et demie, d'accord ? On pourra peut-être aussi trouver des courbes de poids qui reflète un peu mieux les prémas, hein !

Il y a le cerveau qui décortique tous les aspects aussi; qui fixe des proportions. Quand Camille lance des poignées de souper par-terre, il y a pas mal plus de bébé que de grande fille en avant de moi.

Tandis que quand je commence la vaisselle du midi, que Camille rôde autour, et que je lui lance : «amène ta petite chaise, tu vas pouvoir m'aider» et qu'elle s'empresse de trimballer sa mini-chaise en bois, jusque dans le coin du comptoir, qu'elle monte debout dessus en se tenant bien comme il faut et attrape au passage un linge à vaisselle pour m'aider, ha! là, je lui donne au moins deux ans et quart.

Tout est une question de proportions, finalement. Il y a une grosse part de Camille qui a deux ans, et quelques petites parts (voyons ça comme un diagramme en pointe de tarte aux pommes) qui oscillent un peu en dessous. Alors, comme Obélix, nous on choisit la grosse part, c'est bon les pommes, scrounchss! glups!
.